Le restaurateur doit respecter le travail du fabricant s’en inspirer et si il doit changer une partie. Des principes de base doivent être suivis, à savoir : préserver la patine, témoignage de l’âge de l’instrument, garder le plus possible de bois d’origine pour le remplacement d’une pièce. Pour le remplacement d’une pièce, il devra choisir avec minutie le bois et bien étudier la composition et la texture du vernis pour la reproduire. Dans tous les cas les instruments font partie d’un patrimoine que le luthier doit transmettre dans les meilleures conditions de restauration.
L’enture d’un manche de violoncelle est un travail de restauration réalisé de façon assez courante sur les instruments anciens dont le diapason était trop court. Alors que pour ce joli violoncelle ancien de 1935, l’enture est utile pour cause de son manche fracturé au niveau du pied. Tout d’abord, j’ai pris soin de choisir le bois correspondant à celui de la volute d’origine en fonction de ses ondes, et fibre.
Une fois que le manche d’origine est coupé, c’est-à-dire scié. La tête est creusée sur la moitié de l’épaisseur au niveau des joues du chevillé jusqu’à la deuxième cheville (de LA pour le violoncelle) et au niveau du bas de la coulisse. Le nouveau manche sera ajusté dans cet espace puis coller et sera de nouveau creusé pour redonner la forme originale du Cheviller.
L’ enture ici effectuée est une enture à l’ Allemande par un sifflet pour terminer en biseau vers la 3eme cheville.