Création

Pascal fabrique à la main, sur mesure l’instrument dans son entier, en lien avec chaque instrumentiste classique.

« le défi restant d’atteindre la haute qualité de la tradition historique et d’offrir au virtuose des illustres instruments d’antan connus pour leur sonorité rare ».

La plupart des instruments fabriqués par Pascal Douillard sont des copies de modèles italiens originaux du XVIIe, XVIIIe siècles réalisés pour des musiciens du quatuor classique, venant de tout horizon.

Il faut environ 250 heures pour fabriquer un violon, le double pour un violoncelle. Pascal recherche dans son atelier des bois définit aux sonorités exceptionnelles, choisis un à un, tels l’érable au reflet chatoyant de ses ondes, l’épicéa aux cernes harmonieuses. Pour que l’instrument soit précis dans sa qualité sonore et au goût recherché par le musicien comme de sombre à lumineux, d’une porté de son soutenue et longue, riche en timbre, ou plus clair.

Choisir un érable pour une future création est un moment délicieux. Chaque pièce reste particulière en densité, rapidité d’émission. Le temps donne toute son « essence » ! Le fil du bois, ses années écoulées apportent une bonification au son du bois et de la création prochaine, dans l’équilibre de sa sonorité à l’unisson avec son violoniste. La main du luthier est également plus affirmée avec les années. En exemple, Antonio Stradivari réalise ses chef-d’oeuvre entre cinquante et soixante dix ans. L’expérience acquise gagne le choix des plus belles pièces de bois, anciennes de 30 à 70 ans.

 

Si les gestes restent les mêmes que par le passé, les outils se sont modernisés. Pascal utilise la gouge pour sculpter la volute, le rabot noisette pour former les voûtes, le canif , le ciseau à bois, la lime et la scie électrique. Après avoir fabriqué les 80 à 90 pièces d’un violon, il les assemble avec une colle naturelle. La caisse finie en blanc est ensuite vernis de dix à quinze couches alternées de teinte et de résine. Un séchage rapide est assuré par la lampe à UV, ou à l’air libre protégé de la poussière. Reste alors à tailler le chevalet et à monter les chevilles, le cordier et les cordes, puis à régler la sonorité de l’instrument.